Au hasard de nos promenades dans Habana Vieja, j'ai vu qu'on annonçait des plats végétariens chez Somos Cuba. Surprise : les deux gars qui se tenaient dans l'entrée pour guider les rares clients vers le restaurant (dans un édifice en ruines occupé par des logements) savaient ce qu'était la
comida vegana!
J'avais bu tout au plus deux mojitos avant de visiter Cuba. À la fin du voyage, j'étais saturée, mais ils étaient toujours réussis.
Sans eau courante, ni dans la toilette ni dans la cuisine, ils ont réussi à me faire cette assiette.
C'était bon, mais avec la petite sauce ci-dessus, c'était savoureux.
La veille de notre départ, nous avons pris un taxi jusqu'au quartier Jaimanitas pour visiter Fusterlandia.
José Fuster est un artiste cubain qui a décoré sa maison (ci-dessus), puis une partie du quartier, d'où le nom Fusterlandia. C'était très impressionnant.
Nous sommes allées chez Doña Eutimia à trois reprises. La première fois, nous n'avions pas de réservation et n'avons pas pu y manger. Nous avons donc réservé pour le lendemain midi et c'était si bon que j'ai effectué une autre réservation, par téléphone celle-là, la veille de notre retour à La Havane.
Des pois chiches! Ils sont ici apprêtés à la manière
ropa vieja, ce qui m'a permis d'apprécier une spécialité cubaine en version végétale. Le pain était aussi particulièrement bon et j'en ai mis de côté pour mon déjeuner du lendemain.
Il y avait aussi une salade (bonne, et conforme aux standards cubains), du riz et des
frijoles negros qui étaient savoureux. C'était vraiment spécial d'avoir à la fois des haricots noirs et des pois chiches au cours d'un même repas.
|
Catedral de San Cristóbal de la Habana, Plaza de la Catedral |
Doña Eutimia est situé à un pas de la Plaza de la Catedral, l'une des quatre grandes places de Habana Vieja.
Le lendemain de mon arrivée à Cuba, après avoir mangé du
homard, j'ai eu un autre pépin, cette fois-ci au Paladar Polinesio. Nous y étions entrées parce que de prime abord, un paladar avec un nom polynésien semblait plus susceptible d'avoir quelque chose pour moi. J'avais tenté de trouver un autre endroit où on pourrait adapter le menu à ma personne, ne serait-ce qu'en me faisant quelque chose d'hyper simple, mais j'ai essuyé plusieurs refus. Au Paladar Polinesio, j'avais donc demandé au serveur s'il pouvait me préparer un repas végétarien sans produits laitiers ni œufs. Nous nous étions entendus sur un riz frit aux légumes. J'avais bien essayé de lui faire ajouter des légumineuses ou des arachides, mais il n'en avait pas. Mon riz est arrivé, et moi de dire au serveur « Mais j'avais demandé un plat végétarien sans produits laitiers! », et lui de répondre « Sí ». Je lui ai montré le jambon et le fromage posés au sommet de mon riz de manière décorative. Il m'a rapporté mon assiette sans intrus une minute plus tard, et comme j'avais bien l'impression qu'il avait simplement enlevé la garniture plutôt que de me mettre du riz non contaminé, j'ai fait une coupe à mon plat (j'ai enlevé la couche supérieure) pour éviter de mauvaises surprises. Le cochon n'est pas un aliment. Quelques gorgées de rhum plus tard, j'ai attaqué mon plat qui était délicieux malgré tout.
Sur le coup, j'ai commencé à craindre que ces erreurs soient mon quotidien des trois semaines qui allaient suivre. Mais heureusement, c'était la deuxième et dernière erreur de mon voyage.