Burgers sensei au tofu et au hijiki

Thème du jour : What [insert well known person] would eat if they were vegan? Qu'est-ce que [insérez le nom d'une personne connue] mangerait si elle était végane?

Connaissez-vous Jean Lemire? C'est un cinéaste, un navigateur, un biologiste et un environnementaliste. On lui doit entre autres 1000 jours pour la planète et Le dernier continent. Il a fait beaucoup pour sensibiliser la population au sort de la planète.

Mais.

Il n'est pas végétarien, ni même végétalien.

C'est comme Al Gore qui est devenu un gourou en environnement alors qu'il n'était pas encore végétalien. C'est un non-sens.

J'aime toujours essayer de nouvelles recettes de boulettes, même si ça m'arrive somme toute rarement. Et je me suis dit que Jean Lemire aimerait sûrement manger des boulettes. Qui n'aime pas ça?

Ces burgers au tofu comptent parmi mes préférés à vie. Mais je voulais que la mer ait sa place dans mon repas. J'ai donc opté pour les burgers sensei au tofu et au hijiki (Sensei Tofu Hiji Burgers) de Vegan Eats World.

  

Les hijikis sont introuvables au Canada depuis plusieurs années, aussi Simon les a-t-il faits avec une autre algue avec de bons résultats. Lors de mon unique visite chez Health Tree, je suis tombée sur un paquet d'algues hijiki. Je l'ai évidemment acheté, même si ce n'était pas donné. Et je voulais les garder pour faire cette recette. Quelque huit mois plus tard, j'ai finalement mis mon plan à exécution.

Modification. Je n'avais pas envie d'acheter d'échalotes, alors j'ai pris un demi-oignon haché fin.

  

La recette n'est vraiment pas compliquée et je n'aurais pas dû attendre si longtemps pour la faire. J'ai sauté l'étape de pressage du tofu; je ne le fais jamais. 

J'ai eu bien du mal à faire tenir les boulettes, tant au moment de les former, qu'au moment de les enrober de panko, qu'au moment de les retourner à mi-cuisson, qu'au moment de les servir et qu'au moment de ranger les restants! Vous aurez compris que la prochaine fois, j'ajouterai de la farine de gluten.

J'ai adoré ces burgers et j'aurais bien continué à souper toute la soirée tellement c'était bon. Mais il fallait bien que je fasse bonne impression et que j'arrête de parler à Jean Lemire la bouche pleine.

Mais avec quoi ai-je servi les boulettes?

Si Jean Lemire était un amateur de riz...

Je lui ai servi la boulette avec une salade verte au concombre, du riz à l'oignon, des tranches de baguette et de la sauce tonkatsu — celle-là même que j'utilise pour les tonkatsus de tempeh que j'aime tant.

Et si Jean Lemire préférait les pâtes...

Je lui ai servi la boulette avec des fettucines nappés de sauce Le Grand à la ratatouille et des concombres saupoudrés de levure alimentaire. Je ne sais pas s'il a trouvé l'ajout de levure alimentaire « extrême ».

Si Jean Lemire préférait la « malbouffe »...

Je lui ai servi la boulette dans un pain 50/50 avec des champignons sautés, de la moutarde de Dijon, du ketchup, de la mayo et l'Havarti de Daiya. Mais Jean Lemire saura-t-il apprécier ce burger végétalien dont la boulette est devenue miettes?

Pourquoi les environnementalistes dignes de ce nom devraient-ils être végétariens? Je vous invite à lire cette lettre d'Anne-Marie Roy, nutritionniste et vice-présidente de l'Association végétarienne de Montréal, qui est justement adressée à Jean Lemire.

Et quoi qu'il en soit, je vous invite à oublier Jean Lemire pour laisser toute la place à ces boulettes qu'on pourrait aussi appeler burgers d'Okinawa!