Si les buffets ne sont plus très communs au Québec, ils sont omniprésents au Brésil. Les restaurants où l'on paie sa nourriture au poids sont des restaurants
por quilo, tandis que ceux qui pratiquent la formule à volonté portent le nom de
rodízio. Les touristes n'y échappent surtout pas, car la plupart des excursions qu'on leur propose comprennent le repas, et le repas a lieu dans un
rodízio. On n'a donc pas à payer sa nourriture, mais si on veut boire quelque chose, il faut sortir son portefeuille. Et lors de longs trajets en autocar, on arrête presque toujours dans un restaurant
por quilo ou un
rodízio. J'imagine que cette formule doit en irriter plus d'un, mais règle générale, la nourriture semblait fraîchement préparée, il y avait beaucoup de variété et c'était bon. Pour les végétariens, c'est presque un rêve, car on trouve toujours quelque chose pour remplir son estomac.
Angra dos Reis et îles environnantes, Rio de Janeiro (l'État)
Après avoir passé toute la journée dans l'eau et dans un bateau à me pâmer devant la vue, j'ai eu droit à mon premier buffet brésilien.
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Mon premier buffet |
Comme j'allais apprendre à le faire tout au long de mon voyage, il faut tout d'abord repérer un employé et lui demander de nous montrer quels plats sont végétaliens, en lui indiquant bien clairement ce qu'on ne mange pas. Il n'y avait pas grand-chose pour moi cette fois-là : du riz blanc, de la salsa avec des oignons, de la laitue, des tranches de tomates et un mélange de pommes de terre et de carottes cuites. Et le truc beige à droite, j'étais certaine que c'était du farofo. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai enfourné une bonne bouchée : c'était du parmesan! J'ai vite recraché le tout dans ma serviette tant bien que mal. Au diable l'élégance. Je me disais que je trouverais le temps long à l'extérieur de Rio! Heureusement que le riz blanc en bouche un coin!
Marimbus, Bahia
Une journée bien remplie. Après 40 minutes de voiture, nous embarquons dans une barque et traversons un marécage pendant une bonne heure. La vue est spectaculaire. Puis, nous marchons une quarantaine de minutes. Nous arrêtons en cours de route au restaurant où nous dînerons. Le guide avertit la cuisine de mes particularités, puis nous nous rendons jusqu'à la rivière et aux rapides pour nous baigner et admirer la vue. Dans la région, l'eau est ocre presque partout. La première fois que j'en ai vu dans de minuscules piscines naturelles, j'ai eu l'impression qu'elle était sale. Mais non, ce sont des tanins organiques qui confèrent cette couleur à l'eau.
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Je pensais vraiment que mon dîner serait lamentable, car les seules personnes présentes dans le resto étaient des jeunes hommes. Eh bien, il en a été tout autrement. C'est un des deux meilleurs buffets que j'ai mangés au Brésil. C'était franchement délicieux, au milieu de nulle part en plus. J'ai grandement apprécié. Il y avait de la papaye râpée bouillie, du manioc cuit, de la citrouille en sauce, une salade de tomates et concombres, du riz blanc, du farofo à la banane et du farofo à l'oignon. C'était exceptionnel.
Bonito (Fazenda Pratinha), Mato Grosso do Sul
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Gruta Azul |
On pouvait payer un supplément pour explorer la Gruta Azul, mais j'ai préféré la regarder de la terre ferme tout en digérant mon buffet.
Il y avait des haricots végétariens, et comme chaque fois que j'en ai vu, j'ai fait le plein. J'ai besoin de mes protéines et de mes fibres. Il y avait aussi du riz blanc, du spaghetti sauce tomate, des purées de courges et une salade.
Bonito (rio Sucuri), Mato Grosso do Sul
Et comme il faut une exception pour confirmer la règle selon laquelle les buffets brésiliens sont délicieux, voici un extrait de mon carnet de voyage :
Le buffet sur place n'a presque pas d'options végé, et aucune de protéine, et à part la laitue, tout est dégueulasse. Je me souviens que la plupart des trucs me levaient littéralement le coeur.
Bonito (Boca da Onça), Mato Grosso do Sul
Le buffet offert à la fin de l'excursion à la Boca da Onça était délicieux. Si vous regardez bien la chute, vous verrez dans la moitié supérieure la gueule (boca) et les yeux du jaguar (onça).
Entre Campo Grande et Bonito, Mato Grosso do Sul
Un arrêt en bord de route où l'on mange très bien et où je me suis servie deux fois plutôt qu'une.
Navette entre Salvador et Lençois, Bahia
Il n'y avait pas grand-chose, mais au moins c'était bon. J'ai misé sur les protéines des pois verts et sur le riz blanc pour tenir jusqu'au souper.