Q et R avec Antidote Superalimentation

Les végés de ce monde trépignent d’excitation depuis quelques semaines dans l’attente de l’ouverture très prochaine d’une épicerie montréalaise entièrement végétalienne : Antidote Superalimentation. Génial, n’est-ce pas?

Antidote Superalimentation ouvrira ses portes à l’été 2014 grâce aux efforts d’Élise Bellerose et Chuck Pépin. Les futurs propriétaires ont décidé de lancer une campagne de sociofinancement sur Indiegogo pour partir du bon pied.

   

Une campagne de sociofinancement, ça permet à des entrepreneurs d’obtenir du financement auprès de monsieur et madame Tout-le-monde au lieu de passer par des institutions financières qui ne sont pas toujours prêtes à soutenir des projets novateurs, du moins sans garanties. Monsieur et madame Tout-le-monde investissent donc dans des projets auxquels ils croient et selon le montant investi, ils reçoivent généralement un cadeau en échange de leur contribution.

Personnellement, j’ai encouragé quelques projets déjà et j’ai ainsi pu recevoir un porte-clés, un chandail, des autocollants, un livre de recettes, une carte postale et d’autres guedis gratuitement en guise de reconnaissance de mes contributions financières.

C’est bien beau tout ça et c’est valorisant, mais je suis consciente que certains ont un budget serré et que d’autres ne dépensent pas à gauche et à droite au gré de leurs envies. Or, on ne perd rien en participant à la campagne d’Antidote Superalimentation, car si vous donnez 20 dollars, 50 dollars, 75 dollars ou une autre somme, Élise et Chuck vous remettront une carte-cadeau du même montant que vous pourrez dépenser chez Antidote en autant de fois que vous le voudrez. De plus, à chacune de vos visites, vous aurez le sentiment du devoir accompli et vous pourrez vous dire avec fierté que s'il y a un commerce végane à Montréal, c'est un peu grâce à vous. Et ce n’est pas tout : si vous faites une contribution de 100 dollars, vous aurez en plus droit à une carte de membre (bonjour les rabais!); si vous faites une contribution de 1 000 $, vous serez membre à vie (si si!). Ça peut paraître beaucoup, mais 1 000 $, ce n’est que 19 dollars d’épicerie par semaine pendant un an.

Afin d’en savoir plus sur la future épicerie et ses propriétaires, j’ai décidé d’écrire à Chuck et Élise, qui ont accepté de répondre à mes questions. Mais comme j’ai de la difficulté à parler de ce projet en demeurant succincte et que j’ai posé beaucoup de questions, j’ai décidé de vous présenter l’entrevue en plusieurs parties.

Entrevue

(première partie)

 Chuck Pépin et Élise Bellerose

Q. Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans cette aventure? Vous êtes-vous inspirés de l’ancienne épicerie montréalaise Viva Vegan, d’autres épiceries végétaliennes à l’étranger, etc.?

R. En fait, c'est venu comme ça, en pleine nuit! Élise ne se voyait plus vraiment dans sa carrière de coordonnatrice de production et moi, je commençais également à vouloir tranquillement m'éloigner du milieu de la télé et du web. Élise a plus de dix ans d'expérience en restauration et ça faisait longtemps que l'idée d'avoir son propre café lui trottait dans la tête. Donc, en pleine nuit, elle m'a avoué son souhait d'ouvrir un petit café. J'ai embarqué dans l'idée et j'ai ajouté qu'on pourrait avoir également un bar à jus et offrir quelques plats végétaliens. L'idée s'est transformée à force d'en parler constamment.

Ça fait presque 2 ans qu'on travaille sur ce projet. Au départ, on avait modifié le projet pour en faire une cantine mobile et être l'option végé dans les festivals. On voyait venir la vague et on se disait qu'il y aurait sans doute de la place pour une offre santé et végétalienne. Par contre, avec l'arrivée du maire Applebaum, les propriétaires de cantine mobile devaient posséder une cuisine commerciale. Ça venait alors de doubler nos coûts d'opération pour finalement offrir que des jus, smoothies et quelques collations. Disons qu'on a frappé un mur à ce moment-là et on a mis le projet de côté.

6 mois plus tard, on est revenus sur le projet et on est pratiquement revenus à la première idée, mais en ajoutant un côté épicerie. Magasiner végétalien dans les épiceries conventionnelles et même les boutiques santé n'est pas chose facile quand on est végane. L'idée de vouloir faciliter la vie des véganes est arrivée d’elle-même.

Drôle à dire, mais nous ne sommes jamais allés chez Viva Vegan, la boutique a fermé lorsqu'on a appris son existence quand on a fait la transition au véganisme.

On s'inspire plutôt des bars à jus que l'on peut retrouver à New York ou Portland. On veut offrir une ambiance chaleureuse, et que magasiner soit une belle expérience et non une obligation routinière qui peut être banale.

Smoothie   

Q. Si les végétaliens seront probablement les premiers à se ruer chez vous, voire à faire le pied de grue devant la porte le jour de l’ouverture, qu’avez-vous à proposer à ceux et celles qui s’intéressent à l’alimentation ou à la santé, sans pour autant converger vers le végétalisme? Qu’ont-ils à gagner chez Antidote?

R. J'espère qu'il n'y aura pas juste des végétaliens! On veut justement faire découvrir aux non-initiés que oui, l'alimentation végétalienne est variée et de qualité... c'est pas juste de la salade verte, du quinoa et des lentilles!

Si tu t'intéresses moindrement aux aliments de qualité (et que tu recherches du bio) et que tu veux diversifier ton alimentation, Antidote sera l'endroit de prédilection pour tous ceux et celles qui veulent inclure davantage de végétaux à leur menu.

Revenez mercredi prochain pour la suite de l’entrevue.

Pour participer à la campagne de sociofinancement, c’est par ici :

https://www.indiegogo.com/projects/antidote-superalimentation-comptoir-vegan