J'entame mon dernier billet écrit dans le cadre du Vegan Month of Food dans de bien bonnes dispositions après avoir passé une super soirée au Broue Pub Brouhaha où j'ai mangé une pizza végane et bu des bières véganes en compagnie d'amis véganes. Diantre, même le serveur était végane!
Mais retournons à nos moutons et à mes « vieilles » habitudes...
Thème du jour : Fusion Challenge! Défi Fusion!
Je connais peu la bouffe fusion et ce thème m'embêtait. Je pensais même devoir consulter pour savoir quoi faire. Mais grâce au blogue Kittens Gone Lentil, j'ai eu vent d'une page Web où on trouvait plusieurs recettes de plats fusion véganes tirés de Fusion Food in the Vegan Kitchen de Joni Marie Newman.
J'ai opté pour la recette qui me paraissait la plus savoureuse, un plat fusion qui intègre à la fois la cuisine de la Louisiane et la cuisine asiatique. Un plat dont je n'avais jamais entendu parler et qui porte le nom de Ya Ka Mein ou de Old Sober, car ça soigne apparemment les gueules de bois. Des nouilles, un bouillon de seitan, du seitan, des oignons verts et du tofu cuit dur.
C'était assez excitant de choisir cette recette, car je pouvais ainsi cuisiner quelque chose que j'avais envie de tester depuis des lustres : du tofu à la diable.
On fait d'abord une purée de jaune de tofu au robot. J'ai ajouté du sel noir, deux fois plutôt qu'une, pour que ça goûte les œufs. Ça sentait beaucoup dans ma cuisine, mais mes papilles détectaient peu ce goût. Il faut dire aussi que j'ai dû omettre la moutarde jaune et la poudre d'oignon; j'étais à sec.
On sculpte ensuite des blancs de tofu en tranchant la moitié d'un bloc et en creusant une cavité à l'aide d'une cuillère.
Il ne reste plus qu'à faire une boule de jaune et à la déposer sur le blanc pour avoir du tofu à la diable! Joni dit de se servir du jaune restant (ça fait une bonne quantité) comme garniture à sandwich, mais je préfère faire plus de tofu à la diable, car au final, la conjonction des deux goûts et des deux textures est parfaite, et c'est encore mieux quand on le trempe dans le bouillon du Ya Ka Mein.
Puis, on prépare des boulettes de gluten assaisonné : du seitan. On laisse la pâte reposer vingt minutes et on la déchire en petits morceaux qu'on fait frire dans l'huile. Le seitan devient doré et il gonfle, c'est fascinant.
On le jette ensuite dans un bouillon à base de sauce Worcestershire végane, de sauce soya et de quelques aromates.
Pour servir, on dépose des spaghettis cuits au fond des bols, on ajoute le bouillon et le seitan, en parsème d'oignons verts et on accompagne de deux tofus à la diable (que j'aurais dû décorer de paprika). Impossible de décrire le bonheur que ce plat m'a procuré. Le bouillon était absolument remarquable. Je trouve souvent que la sauce Worcestershire apporte une note bizarre aux plats, alors qu'ici, elle prend tout son sens. Si vous ne faites pas cette recette, vous devez au moins essayer le bouillon. Mais vous feriez mieux de faire la recette au complet. J'en ai mangé au dîner, au souper, et même au déjeuner, et ce n'était pas parce que j'avais trop de bouffe. J'en avais véritablement envie.
La prochaine fois, je pense l'essayer avec des vermicelles de riz, quitte à perdre un peu de la mixité de ce plat. De plus, j'ai fait cuire toute une livre de spaghetti pour ce plat, et c'était beaucoup trop. Afin de ne rien perdre, j'ai dû congeler des nouilles.
Vous trouverez la recette ici (en anglais) sur le blogue de son Joni Marie Newman.